is it the multiverse ft. down

le manque s'installe, désespoir - ou l'espoir d'entendre les pas de nouveau cogner contre le sol grinçant. écrasé sous les heures qui s'écoulent, rôle d'une grande personne endossé, à m'ennuyer de la routine sage. insouciance étouffée sous les actes importants, sous les décisions et les airs de figure maternelle incarnés pour satisfaire les besoins d'une cadette en pleine croissance. s'autorise l'âge adolescent quand la dernière année annonce l'heure du changement à mes yeux, à traîner parfois dans les couloirs éclairés, vides de ces voix qui s'élèvent et ces rires grotesques. popularité sereine, à oublier quelques fois les remontrances exagérées de ces adultes en crise quarantenaire. sonnait encore hier l'aurore à exister, encrée dans une vie mouvementée - à m'oublier dans le sommeil profond quand à peine arrive minuit, insomnies jamais plus présente, musique comme écho qui s'affaire à la poudre de songes. marchande de mes propres rêveries, à rejouer le même manège chaque matin, bout du doigt piqué toujours au même endroit - se teinte violine, crainte de n'en plus ressentir le picotement malsain. rictus solaire toujours présent sur mes lèvres, bout d'énergie dans la vie d'autrui, à conquérir la peine bien plus que tout autre sentiment, évincer la moindre sensation d'abandon - c'est sûrement ce qui réside en chacun de nous, jusqu'à la sensation de perte qui réside comme le désagréable au fond de la gorge nouée. mômes qui se rapprochent pour ne plus ressentir la sensation vertigineuse - à aimer les figures parentales bien plus en leur absence, étrange manière de comprendre l'importance d'une personne. alors gamins, on s'ose à se découvrir plus encore, à renouer les liens relâchés jusqu'à rendre réparables ceux déjà consumés. sens à peine confondu dans l'incompréhension, les mèches de mes cheveux planant dans le vide - j'ai la tête à l'envers, à observer les pensées abstraites du plafond blanchâtre. en la compagnie de down, à chercher le réconfort auprès des séances de films romantiques à en pleurer du ridicule et de l'adorable à la fois. tu sais quoi ? j'ai l'impression que c'est une mauvaise farce de tous nos parents pour avoir été à la soirée de l'autre fois alors qu'ils avaient dit non de base. genre la vengeance un peu nulle, tu vois ? à tenter de trouver, désespérément, la solution à ce problème, réglisse à la cerise arrachée sous les dents voraces - inventer les excuses loufoques parce qu'on reste des enfants, quand l'âge adulte pourtant nous guette avec appétit.

@Down Jonson  

 Solitude de l'âge adulte, abandon de toutes âmes accomplies d'un âge supérieur à l'adolescence. Anxieuse de cette vie laissée aux commandes des plus jeunes pour espérer un jour les revoir - où pas. Tout ceci était une mascarade aux yeux de Down. Une mauvaise blague comme la si bien dit Sasha. Une bouffonnerie de mauvais goûts qui commençait à durer dans le temps. Traînant sa carcasse jusqu'à la pièce principale avant de s'installer confortablement en indien sur le parquet du séjour, chips en main. J'en pense pas moins. Mais si c'est une de leur stupide blague, ça commence à traîner et ne plus être drôle. Les vieux ont une drôle de façon de rigoler.

Vision de cette soirée volée le temps d'une nuit. Une fête digne de ce nom, divertissement qui avait fait oublier les dures valeurs instaurées par les anciens, à une jeunesse qui avait soif de débauche. Charge émotionnelle qui avait mis la jeune femme émoi ce soir-là. Mais ça aurait été quelque chose de la rater cette soirée ! D'abord, l'extase, ensuite, l'euphorie avant de rapidement retomber dans la nostalgie qu'avait été sa relation amoureuse précédente durant cette fête. Sentiment mélangé, émotions accumulées des suites de la boisson. L'alcool ne lui réussissait jamais, retrouvant à tous les coups ses vieux démons qui venaient de nouveau la titiller émotionnellement.

Tu penses qu'un jour ils reviendront ? Question dont personne n'avait encore la réponse. Les adultes finiront par réapparaître grâce à leur génération. Rien ne serait pareil, tout est déjà si différent, la vie d'avant ne ressemble en rien à celle de maintenant. Les soirées pyjama était une bouée à laquelle s'accrochait Down pour continuer de vivre ordinairement. Réalité qui serait sûrement dure à gérer par le futur. Vie qu'elle commençait à doucement détester, pourtant, l'abandon elle connaissait - malgré elle. Aléas de la vie lorsqu'elle n'était qu'un nouveau-né, mère biologique aux abonnés absent dès sa première bouffée d'oxygène. La peur de l'abandon était toujours présente, enfouis au plus profond de son âme abîmé par sa venue au monde beaucoup trop brutale.

l'abstrait blanchâtre confond les pensées brouillonnes, à s'inspirer des doutes qui implosent. mèches ébènes qui traînent comme à l'abandon contre le parquet plaintif sous le poids de ses pas. l'amie qui partage la solitude - à se ronger en compagnie, plus agréable qu'à se questionner dans les mélodies qui n'ont plus sens. les canines plongent l'intérieur de ma joue sous leur morsure tentatrice, mauvaise réaction de la nervosité que je m'estime douée de dissimuler sous les airs d'humour.les ongles qui se font artistes sur la réglisse rosée, rougeâtre friandise torturée sous les formes abstraites des griffes blanches. je vois les images à l'envers, les traits de son visage mais pas de la bonne manière, alors les sourcils se haussent, humour jamais réellement drôle sous nos yeux avisés d'insouciance. ils rigolent jamais à nos blagues, et je trouve ça dommage pour la blague du petit-pois dans l'ascenseur. mais on rigole jamais à leurs blagues non plus, ça tombe ils se sont dit damn on est so fucking ingénieux tu vois ? rire étouffé dans un soupir, imagination débordante sous la soudaine disparation - longue, sans jamais de réelle raison. et l'amie rappelle cette soirée, mélancolie quand la réglisse est de nouveau dévorée sous les dents acérées - avide de sucrerie, pourvue que les pensées puissent être ailleurs. traits du visage grimaçant, ivresse cognant contre les temps comme un mauvais rêve perpétuel. ça a été compliqué de régurgiter absolument tout l'alcool que j'avais bu mais ouais, c'était sympa. le regard qui s'y tente, sur les pensées ressortissantes, d'une mélancolie sur les traits de son visage, le corps qui se laisse retomber contre le moelleux du canapé - aux douloureux songes de l'ivresse maladive, jamais plus la mienne que la sienne. elle impose l'impossible, à me rasseoir contre le dossier du moelleux, les coudes qui s'enfoncent dans les cuisses relevées. je crois ? je veux dire, disparaître c'est réapparaître. genre ça tombe en vrai thanos a fait vraiment fait clap et bam, il reste que nous pour un avenir meilleur ? culture qui prend place, à joindre les impossibles comme les désirs d'être jeune, juste une fois encore. le soupir bruyant, quand la soirée rythme avec l'inquiétude - on a plus réellement seize et dix-sept ans. ils peuvent pas rater la remise des diplômes ni leur : rentre à l'université, tu dois rentrer à l'université. théâtrale prestation des désirs parentaux, à quémander sûrement l'inimaginable - à vivre d'espoir, plus encore qu'à l'époque ancienne, à rester môme quand l'âge adulte affraie.